Les outils collaboratifs sont-ils enfin entrés dans les mœurs ?

A l’occasion de la parution du nouvel ouvrage de Suzy Canivenc et Marie-Laure Cahier, Numérique collaboratif et organisation du travail – Au-delà des promesses, Jérôme Delacroix s’est entretenu pour Coopératique avec les deux autrices.

Jérôme Delacroix (J.D.) : Bienvenue sur le blog Coopératique, sur lequel nous traitons des pratiques coopératives en entreprise et des outils associés. Commençons par une question de vocabulaire. Quelle différence faites-vous entre la coopération et la collaboration, et pourquoi vous être intéressées aux outils collaboratifs et non pas aux outils coopératifs ?

Marie-Laure Cahier
Marie-Laure Cahier

Marie-Laure Cahier : Nous suggérons dans notre livre que les outils numériques dits collaboratifs devraient en fait être appelés outils coopératifs. Cette idée repose sur une distinction entre collaboration et coopération. Les deux font référence à une production collective. Mais dans la collaboration, cette production collective est le fruit d’une addition de tâches individuelles, spécialisées, et le plus souvent coordonnées par une instance supérieure. Chacun reste responsable de son propre résultat. La coopération, elle, renvoie à une activité dans laquelle l’intensité relationnelle et l’interdépendance entre les personnes impliquées sont supérieures à celles de la simple collaboration.

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L’intelligence artificielle et la réalité augmentée au service de la distribution

Dans cette interview réalisée par Zoom le 21 mai 2020, Min Ge, CEO d’IMAGEIM, et Mike Mao, Directeur Exécutif du Laboratoire “Retail Innovation”, nous présentent leur solution de miroir intelligent.

Les avantages de cette technologie sont multiples, tant pour les consommateurs que pour les commerçants : essayage en réalité augmentée, conseil personnalisé, disponibilité d’un stock virtuellement infini, etc.

 

Innovation ouverte et co-design : les grands groupes s’y mettent

Yann Glever

Yann Glever

J’ai eu récemment le plaisir d’interviewer Yann Glever, fondateur d’une toute jeune société d’accompagnement en innovation, eeVee.

Yann a une longue expérience à la fois en startups et en grands groupes (Orange, Deloitte). Son point de vue est donc très intéressant sur la manière dont les grands groupes peuvent s’inspirer de l’ “esprit startup” pour innover.

 

Jérôme Delacroix : Yann, qu’est-ce qui est selon toi essentiel pour une entreprise qui souhaite innover ? Continue reading

Base10 : quand l’économie collaborative rencontre le B2B

Si l’économie collaborative est bien entrée dans les mœurs des particuliers au travers notamment de sites de location de logements ou de voitures comme Airbnb et BlaBlaCar, son extension au B2B est plus récente.

Base10, avec son offre de mise en relation entre des entreprises ayant des salles de réunion à louer ponctuellement et d’autres entreprises ou indépendants, est un exemple de cette tendance émergente.

Base10 - Location de salles de réunion

Base10 – Location de salles de réunion

Michel Teulière, l’un des associés de Base10, nous a accordé une interview pour nous présenter le concept de sa startup.

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Coopération : la technologie renforce le naturel

coopération-personnesA l’occasion de la prochaine sortie en librairie de son dernier livre, Les entreprises humanistes, comment elles vont changer le monde, nous avons souhaité revenir sur une interview donnée au Figaro par le docteur en psychologie Jacques Lecomte. Il y expose en effet plusieurs idées qui sont au centre des sujets abordés sur Coopératique

1. L’homme est naturellement prédisposé à la coopération

Les dernières découvertes des neurosciences sur les neurones miroirs et sur l’activation des zones cérébrales de la satisfaction montrent que l’homme prend naturellement plaisir à la coopération.

2. Les NTIC facilitent l’expression de cette prédisposition

L’Internet en particulier a permis de développer ce que nous avons appelé ici l’informatique coopérative rendant beaucoup plus faciles le partage et la coopération.

3. Le milieu, l’histoire et les choix de l’individu renforcent ou amenuisent cette capacité.

Jacques Lecomte insiste sur ce point : “nous sommes prédisposés pour l’entraide, mais non programmés pour cela”. Les travaux de Robert Axelrod, notamment The evolution of cooperation, ont d’ailleurs bien montré l’influence du milieu sur l’apparition et la diffusion de comportements coopératifs.

On ne peut que se réjouir que ces connaissances commencent à se diffuser dans les entreprises, y compris dans celles dont le socle traditionnel était la mise en compétition des salariés. Ainsi Accenture a renoncé il y a peu à son système de classement des consultants. A la place, la firme a mis en place un système d’évaluation en continu suite à chaque mission, permettant un feedback beaucoup plus rapide. Ce système est propice à l’apparition de ce que les psychologues appellent le flow ou l'”état mental atteint par une personne lorsqu’elle est complètement plongée dans une activité, et se trouve dans un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans son accomplissement”.

Avec les TIC, nous disposons d’un puissant outil pour renforcer la prédisposition humaine à la coopération. Mais cela n’est pas automatique : cela dépend de nos choix individuels, et des modes de management que nous instaurons dans les entreprises. Une fois de plus, la science renvoie chacun à ses responsabilités.

 

Les MOOC au service des entreprises : Mooky Skills

Les MOOC (Massive Open Online Courses) sont des cours en ligne ouverts à tous. Depuis quelques années, ils apportent une bouffée d’oxygène dans le domaine de la formation individuelle. Mais il restait encore à leur ouvrir les portes de la formation en entreprise.

C’est chose faite avec la start-up Mooky Skills, qui met la puissance des MOOC au service des entreprises.

Découvrez comment dans l’interview vidéo de sa fondatrice, Sarah Nafaa.

Bizlunch – Rencontres pro à l’heure du déjeuner – Interview

Bizlunch

Bizlunch

Bizlunch est une start-up née à Marseille et proposant aujourd’hui dans toute la France, et même à l’étranger, une nouvelle manière de faire des rencontres professionnelles.

Si vous êtes commercial et amené à faire beaucoup de déplacements, ou si vous êtes un travailleur nomade, sans bureau fixe, vous avez sûrement fait cette expérience : à l’heure du déjeuner, vous vous retrouvez tout seul, en tête-à-tête avec votre journal ou votre smartphone.

Les deux fondatrices de Bizlunch, Sandy Nocera et Géraldine Martinez, ont décidé d’apporter une solution à ce problème : découvrez leur start-up dans l’interview Skype que nous avons réalisée.

Un livre collaboratif sur l’intelligence artificielle !

IA, la grande question. Le nouveau livre d'Alain Lefebvre.

IA, la grande question. Le nouveau livre d’Alain Lefebvre.

“IA, la grande question”. Tel est le titre de l’ouvrage d’Alain Lefebvre en préparation, traitant de l’intelligence artificielle et de son avenir.

Alain a décidé d’ouvrir son ouvrage aux apports de tous ceux qui s’intéressent au sujet, en rendant l’écriture de son livre collaborative.

Mais quelle est cette “grande question” dont traite l’ouvrage ? Tout simplement de savoir si l’avenir a besoin de nous, autrement dit d’étudier si l’émergence d’une IA forte et globale est une menace pour l’espèce humaine.

Les premiers chapitres du livre sont déjà disponibles pour commentaires et suggestions, et l’on s’aperçoit tout de suite que l’ouvrage s’annonce passionnant ! Alain Lefebvre s’efforce d’être accessible, mais jamais superficiel. Historique de l’intelligence artificielle, définitions, sources bibliographiques… Le propos est argumenté.

Si vous voulez participer à l’aventure et contribuer à ce livre collaboratif, rendez-vous sur le blog d’Alain Lefebvre.

La dataviz en 5 questions

La captation vidéo de la Matinale organisée le 26 mars 2015 par la technopole Rennes Atalante sur le sujet de la datavisualisation (ou “dataviz”) est désormais en ligne ! Suite à la conférence, au cours de laquelle nous avons pu intervenir aux côtés de Thomas Busson, co-fondateur d’Atelier Iceberg, et Arnaud Legrand, PDG d’Energiency, une interview a été réalisée sous la forme de cinq brèves questions.

En 2 minutes 13 montre en main, familiarisez-vous avec le concept de dataviz. Et pour les plus curieux, n’hésitez pas à consulter nos billets sur le sujet, ou encore à télécharger l’ouvrage de Smartwords !


Interview de Jérôme Delacroix, fondateur de… par Rennes_Atalante

La dataviz au service de l’intelligence énergétique

La datavisualisation (ou “dataviz”) trouve des usages très concrets dans le domaine industriel. Exemple dans le domaine de la gestion de l’énergie.

Arnaud Legrand, Energiency

Arnaud Legrand, Energiency

Lors de la dernière Matinale de la Technopole Rennes Atalante, nous avons eu le plaisir d’intervenir aux côtés d’Arnaud Legrand, cofondateur d’Energiency. Il nous a expliqué comment sa société aide les industriels à maîtriser leur consommation énergétique, en utilisant les mégadonnées (big data) et la dataviz. Pour Coopératique, il a accepté de répondre à quelques questions.

Coopératique : qu’est-ce qui est possible pour les utilisateurs d’Energiency grâce à la dataviz, qui aurait été impensable ou très compliqué auparavant ?

Arnaud Legrand : Les industriels peuvent aujourd’hui accéder rapidement à la consommation d’énergie de leurs machine sans être des spécialistes de l’informatique. Au delà de notre technologie big data pour fournir de l’agilité sur des données qui sont très hétérogènes (compteurs d’énergie, ordres de fabrication de produits, rapports de maintenance des machines, etc), notre technologie unique au monde va jusqu’à diagnostiquer la performance en temps réel et prescrire des plans d’actions automatisés selon le contexte de l’usine.

Coopératique : comment le big data et la dataviz permettent à vos clients de prendre de meilleures décisions ?

Arnaud Legrand : Il faut bien comprendre ce qu’est un atelier industriel : un environnement complexe, avec beaucoup de machines, des contraintes de qualité et de sécurité, un planning à flux tendu, des équipes très occupées, etc. C’est certainement le dernier endroit pour se poser sereinement devant un ordinateur et faire des calculs sur Excel. L’opérateur est avant tout orienté vers l’action et la prise de décision, il lui faut donc visualiser très clairement le contexte dans lequel il interviendra pour décider vite et bien. Nos algorithmes et nos interfaces de data visualisation automatisent et fluidifient ce travail de traitement de données pour proposer la bonne action à réaliser à la bonne personne sur le bon périmètre et dans la bonne unité.

Coopératique : vous êtes pionnier dans la combinaison de dataviz et de réalité augmentée. Qu’est-ce que ça apporte aux utilisateurs ?

Arnaud Legrand : Nous venons en effet de sortir au CFIA 2015 la première application de réalité augmentée dédiée au management de l’énergie, qui permet à un opérateur dans un atelier de visualiser directement la consommation d’une machine en la regardant grâce à des lunettes connectées. C’est en effet beaucoup plus confortable pour un opérateur de rester à son poste et de travailler avec de la data visualisation en mode mains libres, plutôt que de faire des aller-retour vers la salle de contrôle pour prendre des décisions.

Retrouvez ci-dessous une démonstration en vidéo de la solution d’Energiency combinant dataviz et réalité augmentée.