Quand la datavisualisation réinvente la ville : Linked City

Linked City - Christophe Cariou

Linked City (Christophe Cariou) – Cliquez sur l’image pour plus d’illustrations

 

 

 

 

 

Billet mis à jour le 20/07/2013

Linked City est une réalisation du professeur et chercheur Christophe Cariou. Il s’agit de récupérer un ensemble de données disponibles en ligne et de réfléchir à comment les exploiter pour produire de l’information sur les villes.

Une base de données sur 65 villes européennes a ainsi été créée selon trois aspects :

  • Web City (la ville vue selon les requêtes sur le moteur de recherches de Google) ;
  • Visual City (la ville vue selon les requêtes sur le moteur de recherches d’images de Google) ;
  • Media City (la ville vue selon les requêtes liées à Google Actualités).

Ces trois visages des villes se recoupent-ils ?

Les résultats sont très disparates selon les villes.

Par exemple, pour les recherches liées à la ville d’Amsterdam, on va constater que le moteur de recherche de Google sert surtout à trouver des informations pour s’y rendre (meilleurs trajets, meilleurs hôtels) ; la recherche d’images cible, pour cette ville, des « spécialités » touristiques (photos des Coffee Shops, du Quartier Rouge) ; quant aux recherches sur l’actualité, elles sont ciblées sur les problèmes politiques de la ville.

Il est également amusant de constater des « bugs » sémantiques : on imagine bien que la ville de « Nice » pose quelques « gentils » problèmes au moteur de recherche, et on sourit en constatant que le terme le plus associé à « Paris » dans les recherches est « Hilton » !

Retrouvez ci-dessous Christophe Cariou qui présente Linked City lors d’Expoviz :

L’état civil à Paris, une dataviz de Mapize et Bluenove présentée par Ferdinand Boas

MapizeVoir la Viz : http://paris.mapize.com/

L’histoire de cette datavisualisation est intimement liée à la mise à disposition par la ville de Paris d’immenses quantités de données, de manière ouverte , à partir de janvier 2011.

Mapize et Bluenove ont voulu être les premiers à produire une datavisualisation à partir de ces données ouvertes et ont réalisé leur projet en à peine 24h. Cela leur a permis de profiter des retombées médias liées à l’ouverture des données de la ville de Paris pour se faire connaître dans le monde de l’Open Data.

L’état civil a été choisi car il offrait à la fois des données géographiques et des métadonnées. La datavisualisation permet de mettre en évidence, sur la carte de Paris, le nombre de mariages, naissances, décès, notamment, une année donnée.

Par exemple, on constate évidemment beaucoup de naissances dans les arrondissements possédant une maternité. Cependant, en filtrant le paramètre « présence de maternités », on peut constater une vraie tendance : l’évolution du nombre de naissance à domicile.

Selon Jean-Philippe Clément, Chef de projet Open data pour la ville de Paris, la datavisualisation est un vrai plus pour donner accès aux données. En effet, les tableurs mis à disposition par la ville sont laids, austères et ne fournissent que de la donnée « brute ». La datavisualisation « transforme cette chenille en joli papillon » et permet au public d’interpréter les données.

Les projets de datavisualisation encouragent donc fortement à sortir le plus possible de données en Open Data afin de les utiliser, de les réutiliser et d’apprendre grâce à elles.

D’ailleurs, des entreprises possèdent également, en interne, des jeux de données très intéressants. Il serait intéressant de les libérer car, dans le fond, elles ne sont pas forcément toutes si sensibles que cela. La collectivité y gagnerait sûrement.