Résolution de litiges : qu’est-ce que l’arbitrage collaboratif ? Est-ce même possible ?

Dans son numéro de juillet 2024 de Asian Dispute Review, le Centre d’arbitrage international de Hong Kong (HKIAC) propose, sous la plume de Fan Yang et Jeremy Bartlett, un article passionnant intitulé “Collaborative Arbitration: What is it and Why Should We All Consider it?”

Avec l’aide de l’IA Perplexity, j’en ai fait une lecture attentive, et vous en propose ci-dessous un résumé en français :

Qu’est-ce que l’arbitrage collaboratif ?

L’arbitrage collaboratif est un modèle où les parties travaillent ensemble pour conclure l’arbitrage de manière collaborative. Ce modèle repose sur l’idée que tous les participants, y compris les parties au litige, le tribunal arbitral et les avocats, peuvent bénéficier d’une relation de travail plus coopérative et d’une approche collaborative pour résoudre le litige.

Caractéristiques d’un accord d’arbitrage collaboratif

Un accord d’arbitrage collaboratif comprend plusieurs éléments essentiels :

  • Engagements contractuels pour que les parties et leurs représentants légaux travaillent de manière collaborative et agissent de bonne foi.
  • Adoption de protocoles d’arbitrage collaboratif incluant des mécanismes de gestion des risques et d’alerte précoce.
  • Dispositions financières incitatives qui encouragent les participants à agir dans l’intérêt de l’arbitrage collaboratif.
  • Accord pour renoncer aux droits de poursuite pour négligence pendant le processus d’arbitrage collaboratif.
  • Gestion proactive des cas impliquant tous les participants.

Avantages de l’arbitrage collaboratif

Les avantages de ce modèle incluent :

  • Encouragement à la collaboration et à une résolution harmonieuse des litiges.
  • Réduction potentielle des coûts et des délais grâce à une gestion collaborative et non-adversariale du processus d’arbitrage.
  • Flexibilité pour s’adapter aux changements nécessaires dans les arbitrages complexes multi-parties et multi-contrats.
  • Diminution potentielle des coûts associés aux procédures accessoires ou interlocutoires.

Inconvénients et risques de l’arbitrage collaboratif

Les inconvénients potentiels incluent :

  • Conséquences possibles de la clause de non-responsabilité, où les participants peuvent subir des pertes financières sans recours contre les autres participants.
  • Absence de garantie de réduction des coûts par rapport à l’arbitrage traditionnel.

Les freins au changement

Les barrières à surmonter pour l’adoption de l’arbitrage collaboratif incluent :

  • La résistance au changement de mentalité nécessaire pour adopter un modèle collaboratif.
  • Le manque de confiance mutuelle entre les parties, d’autant plus probable qu’un litige les oppose déjà.

Conditions nécessaires pour un arbitrage collaboratif réussi

Pour que l’arbitrage collaboratif fonctionne bien, les aspects suivants sont cruciaux :

  • Objectifs alignés entre les parties et les autres participants.
  • Communication ouverte et respect mutuel.
  • Procédures efficaces et protocoles adaptés encourageant la résolution collaborative des problèmes.
  • Adoption d’une mentalité collaborative.
  • Établissement de relations de confiance entre les participants.

Pourquoi considérer l’arbitrage collaboratif ?

L’arbitrage traditionnel est souvent inefficace, avec des délais et des coûts disproportionnés. Le modèle collaboratif pourrait offrir une approche plus efficace et moins coûteuse, en alignant les incitations et les objectifs des parties et en favorisant une résolution plus rapide et plus harmonieuse des litiges.En résumé, l’arbitrage collaboratif propose une alternative prometteuse à l’arbitrage traditionnel, en mettant l’accent sur la coopération et la collaboration pour améliorer l’efficacité et réduire les coûts.

Les outils collaboratifs sont-ils enfin entrés dans les mœurs ?

A l’occasion de la parution du nouvel ouvrage de Suzy Canivenc et Marie-Laure Cahier, Numérique collaboratif et organisation du travail – Au-delà des promesses, Jérôme Delacroix s’est entretenu pour Coopératique avec les deux autrices.

Jérôme Delacroix (J.D.) : Bienvenue sur le blog Coopératique, sur lequel nous traitons des pratiques coopératives en entreprise et des outils associés. Commençons par une question de vocabulaire. Quelle différence faites-vous entre la coopération et la collaboration, et pourquoi vous être intéressées aux outils collaboratifs et non pas aux outils coopératifs ?

Marie-Laure Cahier
Marie-Laure Cahier

Marie-Laure Cahier : Nous suggérons dans notre livre que les outils numériques dits collaboratifs devraient en fait être appelés outils coopératifs. Cette idée repose sur une distinction entre collaboration et coopération. Les deux font référence à une production collective. Mais dans la collaboration, cette production collective est le fruit d’une addition de tâches individuelles, spécialisées, et le plus souvent coordonnées par une instance supérieure. Chacun reste responsable de son propre résultat. La coopération, elle, renvoie à une activité dans laquelle l’intensité relationnelle et l’interdépendance entre les personnes impliquées sont supérieures à celles de la simple collaboration.

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L’intelligence artificielle et la réalité augmentée au service de la distribution

Dans cette interview réalisée par Zoom le 21 mai 2020, Min Ge, CEO d’IMAGEIM, et Mike Mao, Directeur Exécutif du Laboratoire “Retail Innovation”, nous présentent leur solution de miroir intelligent.

Les avantages de cette technologie sont multiples, tant pour les consommateurs que pour les commerçants : essayage en réalité augmentée, conseil personnalisé, disponibilité d’un stock virtuellement infini, etc.

 

Innovation ouverte et co-design : les grands groupes s’y mettent

Yann Glever

Yann Glever

J’ai eu récemment le plaisir d’interviewer Yann Glever, fondateur d’une toute jeune société d’accompagnement en innovation, eeVee.

Yann a une longue expérience à la fois en startups et en grands groupes (Orange, Deloitte). Son point de vue est donc très intéressant sur la manière dont les grands groupes peuvent s’inspirer de l’ “esprit startup” pour innover.

 

Jérôme Delacroix : Yann, qu’est-ce qui est selon toi essentiel pour une entreprise qui souhaite innover ? Continue reading

Base10 : quand l’économie collaborative rencontre le B2B

Si l’économie collaborative est bien entrée dans les mœurs des particuliers au travers notamment de sites de location de logements ou de voitures comme Airbnb et BlaBlaCar, son extension au B2B est plus récente.

Base10, avec son offre de mise en relation entre des entreprises ayant des salles de réunion à louer ponctuellement et d’autres entreprises ou indépendants, est un exemple de cette tendance émergente.

Base10 - Location de salles de réunion

Base10 – Location de salles de réunion

Michel Teulière, l’un des associés de Base10, nous a accordé une interview pour nous présenter le concept de sa startup.

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Coopération : la technologie renforce le naturel

coopération-personnesA l’occasion de la prochaine sortie en librairie de son dernier livre, Les entreprises humanistes, comment elles vont changer le monde, nous avons souhaité revenir sur une interview donnée au Figaro par le docteur en psychologie Jacques Lecomte. Il y expose en effet plusieurs idées qui sont au centre des sujets abordés sur Coopératique

1. L’homme est naturellement prédisposé à la coopération

Les dernières découvertes des neurosciences sur les neurones miroirs et sur l’activation des zones cérébrales de la satisfaction montrent que l’homme prend naturellement plaisir à la coopération.

2. Les NTIC facilitent l’expression de cette prédisposition

L’Internet en particulier a permis de développer ce que nous avons appelé ici l’informatique coopérative rendant beaucoup plus faciles le partage et la coopération.

3. Le milieu, l’histoire et les choix de l’individu renforcent ou amenuisent cette capacité.

Jacques Lecomte insiste sur ce point : “nous sommes prédisposés pour l’entraide, mais non programmés pour cela”. Les travaux de Robert Axelrod, notamment The evolution of cooperation, ont d’ailleurs bien montré l’influence du milieu sur l’apparition et la diffusion de comportements coopératifs.

On ne peut que se réjouir que ces connaissances commencent à se diffuser dans les entreprises, y compris dans celles dont le socle traditionnel était la mise en compétition des salariés. Ainsi Accenture a renoncé il y a peu à son système de classement des consultants. A la place, la firme a mis en place un système d’évaluation en continu suite à chaque mission, permettant un feedback beaucoup plus rapide. Ce système est propice à l’apparition de ce que les psychologues appellent le flow ou l'”état mental atteint par une personne lorsqu’elle est complètement plongée dans une activité, et se trouve dans un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans son accomplissement”.

Avec les TIC, nous disposons d’un puissant outil pour renforcer la prédisposition humaine à la coopération. Mais cela n’est pas automatique : cela dépend de nos choix individuels, et des modes de management que nous instaurons dans les entreprises. Une fois de plus, la science renvoie chacun à ses responsabilités.

 

Les MOOC au service des entreprises : Mooky Skills

Les MOOC (Massive Open Online Courses) sont des cours en ligne ouverts à tous. Depuis quelques années, ils apportent une bouffée d’oxygène dans le domaine de la formation individuelle. Mais il restait encore à leur ouvrir les portes de la formation en entreprise.

C’est chose faite avec la start-up Mooky Skills, qui met la puissance des MOOC au service des entreprises.

Découvrez comment dans l’interview vidéo de sa fondatrice, Sarah Nafaa.

Bizlunch – Rencontres pro à l’heure du déjeuner – Interview

Bizlunch

Bizlunch

Bizlunch est une start-up née à Marseille et proposant aujourd’hui dans toute la France, et même à l’étranger, une nouvelle manière de faire des rencontres professionnelles.

Si vous êtes commercial et amené à faire beaucoup de déplacements, ou si vous êtes un travailleur nomade, sans bureau fixe, vous avez sûrement fait cette expérience : à l’heure du déjeuner, vous vous retrouvez tout seul, en tête-à-tête avec votre journal ou votre smartphone.

Les deux fondatrices de Bizlunch, Sandy Nocera et Géraldine Martinez, ont décidé d’apporter une solution à ce problème : découvrez leur start-up dans l’interview Skype que nous avons réalisée.

Un livre collaboratif sur l’intelligence artificielle !

IA, la grande question. Le nouveau livre d'Alain Lefebvre.

IA, la grande question. Le nouveau livre d’Alain Lefebvre.

“IA, la grande question”. Tel est le titre de l’ouvrage d’Alain Lefebvre en préparation, traitant de l’intelligence artificielle et de son avenir.

Alain a décidé d’ouvrir son ouvrage aux apports de tous ceux qui s’intéressent au sujet, en rendant l’écriture de son livre collaborative.

Mais quelle est cette “grande question” dont traite l’ouvrage ? Tout simplement de savoir si l’avenir a besoin de nous, autrement dit d’étudier si l’émergence d’une IA forte et globale est une menace pour l’espèce humaine.

Les premiers chapitres du livre sont déjà disponibles pour commentaires et suggestions, et l’on s’aperçoit tout de suite que l’ouvrage s’annonce passionnant ! Alain Lefebvre s’efforce d’être accessible, mais jamais superficiel. Historique de l’intelligence artificielle, définitions, sources bibliographiques… Le propos est argumenté.

Si vous voulez participer à l’aventure et contribuer à ce livre collaboratif, rendez-vous sur le blog d’Alain Lefebvre.

Over-Graph : outil original et innovant pour vos médias sociaux

On croyait que tout existait déjà dans le monde de la publication sur les médias sociaux. Sur ce marché, Hootsuite règne en maître. Mais il pourrait avoir du souci à se faire. Un nouveau venu a débarqué récemment : Over-Graph. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il bouscule les choses !

Les originalités

Originalité 1 : un mode de facturation à l’acte

Over-Graph permet nativement de piloter plusieurs réseaux sociaux sur la même interface : Twitter, Facebook, Linkedin, Instagram. La version gratuite n’est pas bridée en termes de fonctionnalités. Simplement, elle offre un nombre d’actions limitées. Over-Graph propose trois types d’actions : diffuser, répondre et analyser ; les actions de type “diffuser” (poster un message) et “répondre” (interagir avec un contact) coûtent un certain nombre de crédits, en fonction de leur complexité.

Répondre à un tweet coûte 20 crédits OG

Répondre à un tweet coûte 20 crédits OG

L’offre gratuite (“rookie”) propose 10 000 crédits par mois. L’offre “manager” propose 25 000 crédits pour 30 € TTC/mois. Enfin, l’offre “master” propose un nombre illimité de crédits pour 50 € TTC/mois.

Originalité 2 : une interface très léchée

Là où Hootsuite propose une interface assez rustique, Over-Graph propose une expérience visuellement très réussie. On reconnaît la patte de l’agence digitale à l’origine de la solution, 909c.

Originalité 3 : l’intégration des possibilités de chaque média social

Over-Graph intègre les particularités de chaque média social au moment de rédiger un message. Par exemple, pour Twitter, il vous permet de choisir si vous voulez poster un tweet simple, un tweet avec une carte résumé, un tweet avec une grande image, etc. Vous pouvez prévisualiser au fur et à mesure le rendu de votre tweet.

Publication d'un tweet enrichi sur Open-Graph

Publication d’un tweet enrichi sur Over-Graph

Originalité 4 : l’analytique incluse nativement

Over-Graph permet d’avoir des statistiques sur les messages qui ont entraîné le plus d’engagement sur une période donnée ou le nombre d’abonnés gagnés.

Exemple de tableau de bord Open-Graph

Exemple de tableau de bord Over-Graph

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