Nos ordinateurs personnels ont une capacité de calcul toujours plus importante, donc nous n’exploitons qu’une infime partie. Je viens de terminer la lecture du numéro de juillet-août de Science et Vie Micro, et j’ai découvert avec effarement la configuration optimale qui devrait être nécessaire pour faire « tourner » LongHorn, le futur système d’exploitation de Microsoft : Pentium 4 à 4 GHZ, 1 Go de mémoire vive !
Alors je me suis livré à une petite expérience. J’ai enregistré le texte préparatoire à ce billet aux formats Word 97 et Word 2 (je n’ai pas évolué dans les versions de Word, Word 97 satisfaisant largement mes besoins).
Bilan : le même texte pèse 3 Ko avec Word 2 et 38 Ko avec Word 97.
Ceci n’est qu’un exemple de l’extraordinaire gaspillage de ressources (mémoire, capacité de calcul), qui est à l’œuvre dans nos ordinateurs personnels. Car franchement, qui, à part les hard gamers, ces fondus de jeux vidéo super réalistes, aura vraiment besoin quotidiennement d’un processeur cadencé à 1 GHz et de 1 Go de RAM ?
La loi de Moore, qui prévoit le doublement du nombre de transistors sur une puce tous les 18 mois, ne cesse d’être vérifiée. Mais force est de constater qu’il n’y a pas une évolution parallèle des besoins réels des utilisateurs.
D’un point de vue écologique, tout ça ne fait pas de sens. Cette course a la puissance a un coût, non seulement pour l’utilisateur final qui doit périodiquement renouveler son matériel, mais aussi pour les entreprises du secteur en frais de R&D.
On ne peut que souhaiter une adoption croissante par le grand public des concepts de dons de puissance de calcul à travers les programmes de grid computing.
Pour ma part, Genome@Home tourne sur mon ordinateur depuis plus de six mois sans que cela ne perturbe aucunement mon travail.
J’ignore si des études ont déjà été faites pour estimer la puissance de calcul qui pourrait être rendue à l’environnement si chaque possesseur d’ordinateur installait un client de grid computing sur sa machine. Si vous avez cette information, n’hésitez pas à réagir en commentaire. Nul doute en tout cas que le chiffre soit astronomique.
Souhaitons donc que l’informatique coopérative devienne un concept de plus en plus populaire auprès de la population en général. Parce que la protection de l’environnement passe aussi par la chasse au gaspi de l’intelligence.
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