Babel800, une jeune pousse suisse, met l’interprétariat à la portée de toutes les bourses.

Babel800

La jeune société Babel800 apporte une réponse originale à un besoin d’interprétariat courant qui ne trouvait pas de réponse jusqu’à présent. Imaginez que vous prépariez un voyage en Italie. Vous préférez partir par vos propres moyens et organiser vous-même votre voyage, vous avez donc réservé un hôtel par Internet, sans passer par une agence. Maintenant vous voulez avoir des renseignements précis sur cet hôtel et pour cela vous décidez de leur téléphoner. Il n’est pas évident que l’hôtelier napolitain vous comprendra, même si vous lui parlez en anglais. Imaginons une autre situation : un étudiant chinois cherche un logement en France, lit les petites annonces et décide d’appeler des propriétaires pour fixer rendez-vous. Comment se faire comprendre ? Ce sont deux cas dans lesquels le besoin de traduction est évident, mais où il est hors de question de faire appel à un coûteux interprète professionnel. Pourtant, de par le monde, certaines personnes polyglottes pourraient apporter un coup de main ponctuel. L’idée de Babel800 est de mettre en relation ces personnes avec celles qui ont un besoin de traduction par téléphone. Concrètement, si vous possédez une connaissance linguistique, vous pouvez vous inscrire sur leur site comme interprète, en renseignant certaines données personnelles et notamment votre numéro de téléphone. Lorsque vous êtes disponible, chez vous, tranquillement, vous pouvez signaler sur leur site que vous acceptez de prendre des appels. Si un client de Babel800 (un particulier comme dans les exemples ci-dessus ou un professionnel) a un besoin de traduction téléphonique, vous pouvez alors être contacté pour servir d’interprète dans la conversation. Votre téléphone sonne, vous acceptez ou non la traduction et vous vous identifiez avec votre numéro d’interprète. Le service est rémunéré à hauteur de 39 euros de l’heure. Tout le monde y trouve donc son compte : le client, qui bénéficie d’une traduction à moindre coût ; l’interprète amateur, qui peut arrondir ses fins de mois, voire gagner un vrai salaire ; et Babel800 qui vend la traduction au client en empochant une marge, et dont le modèle économique repose, semble-t-il, sur la mise en relation. L’aspect coopératif de cette initiative vient du fait qu’il s’agit de bénéficier d’une compétence diffuse, jusqu’alors inexploitée, permettant de procurer une valeur ajoutée forte à moindre coût. Un autre exemple qui mérite d’être signalé, toujours dans le registre des langues : Worldwide Lexicon. Il s’agit d’un projet libre (open source) dont un aspect consiste à proposer une interface de mise en relation pour des traductions humaines. Cette interface pourra à terme être utilisée comme plug-in pour des systèmes de messagerie instantanée (de type Yahoo ! Messenger ou MSN par exemple). Dans les faits, en utilisant votre messagerie préférée, vous pourriez appuyer sur un bouton pour être mis en relation avec un volontaire en ligne à ce moment-là qui traduirait le chat avec votre interlocuteur. L’informatique coopérative apparaît donc comme un formidable moyen de briser la barrière des langues.

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